Le jeu d’échecs entraîne grandement la capacité d’attention, ce qui a souvent un impact très positif sur la faculté de concentration. Les échecs permettent également de développer un sentiment de responsabilité de nos actes et des conséquences qu’elles entraînent. Un moment de déconcentration ou un manque de vigilance peut amener à un renversement total de la partie.
Une des vertus du jeu d’échecs, notamment pour les enfants qui ont du mal à tenir en place, est de canaliser leur énergie sur un objectif donné, en l'occurrence sur la partie d'échecs qui est en train de se dérouler. A travers le plaisir du jeu, les enfants apprennent à respecter et à contrôler leur corps.
Une étude de 1991 réalisée par le Dr. Stuart Margulies a étudié la capacité de lecture de 53 élèves de primaire ayant participé à un programme d’échecs et l'a comparé aux capacités d’autres élèves du même pays et du même quartier n’ayant pas d'expérience notable avec le jeu d’échecs. Il a remarqué que les élèves ayant joué aux échecs ont obtenu de meilleurs résultats que les non joueurs. Par ailleurs, dans le quartier que le Docteur Stuart Margulies a utilisé pour son étude, la moyenne de la capacité de lecture des enfants se trouvait en dessous de la moyenne nationale. Cependant, les élèves ayant joué aux échecs ont obtenu une moyenne supérieure à la moyenne nationale.
Le cortex préfrontal est une des dernières parties du cerveau à se développer durant l’adolescence. Il est responsable de la planification, du jugement et de l’autocontrôle. Les échecs, étant très axés sur une vision stratégique et une pensée critique, renforcent la capacité à discerner, à établir des jugements de valeur et à prendre des décisions, ce qui favorise le développement de cette zone cérébrale.
Au-delà des capacités de réflexion diverses, les échecs sont un jeu qui prône l’éthique et la morale. Une amélioration du comportement est souvent observée, notamment parmi les jeunes joueurs. En effet, les échecs, un jeu existant depuis plus de 1500 ans, reposent sur une tradition basée sur le respect de ses opposants et des gens qui nous entourent. Avant une partie, on serre la main de son adversaire et il en est de même à la fin de celle-ci. Le silence, le calme et le respect sont des paramètres essentiels lorsque des parties se déroulent.
Le jeu d’échecs permet de développer de nombreuses compétences, comme par exemple la réflexion, la mémorisation ou la spatialisation, comme d’ailleurs d’autres disciplines le font également. Mais les échecs ont la particularité de développer en plus la capacité d’analyse, d’évaluation et de création. Toutes ces compétences renforcent le fonctionnement cognitif et globalement la bonne santé du cerveau.
Pendant une partie d’échecs dans laquelle on mobilise toutes ses compétences, on apprend à rester calme et concentré malgré la pression. Prendre une décision dans un temps limité pour assurer la victoire nécessite une grande concentration et un calme profond.
Les échecs sont aussi tout à fait pertinents pour des personnes ayant un handicap ou qui ont subi un accident vasculaire cérébral. En effet, le déplacement des pièces dans diverses directions est une activité très stimulante pour des personnes ayant des difficultés motrices. De plus, l’effort mental que les échecs demandent peut aider à améliorer des compétences cognitives qui se seraient détériorées.
Les échecs sont un jeu très stimulant pour les personnes âgées. En effet, une étude récente paru dans le journal “the New England Journal of Medicine" a remarqué que les personnes de plus de 75 ans s’exerçant à des jeux cérébraux, comme les échecs, ont un risque moins élevé d’être touché par la maladie d’Alzheimer ainsi que par la démence.